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Etre diffusé en radio, c'est comme offrir son chant à l'éther céleste, espérant qu'une âme errante le cueille dans le vent de l'inconnu.

Dans le mystère des mélodies, loin des projecteurs aveuglants, résident les artisans, les conteurs d'émotions, les tisseurs de rêves. Leur musique, telle une brise légère, ne trouble guère la surface des médias, car là-haut, quelques seigneurs de l'industrie dictent les airs du monde, orchestrant un ballet où seul leur profit résonne.

Au pays des mélodies faciles, l'argent coule à flots, abreuvant les mass-médias, saturant les ondes de refrains préfabriqués. Le reggaeton, roi d'un jour, règne sans partage, ensorcelant les auditeurs de 7 à 77 ans. Pourtant, derrière ce voile doré, d'autres voix murmurent, ignorées, oubliées.

Les grandes maisons de disques jonglent avec un paradoxe cruel : laisser émerger la créativité indépendante pour mieux l'étouffer ensuite, n'offrant qu'un passage éphémère aux élus du moment. Pour les autres, les inconnus, la route est semée d'embûches. Reprendre les airs connus, faute de mieux, dans l'espoir d'une reconnaissance éphémère.

Mais pourquoi cédons-nous à ce totalitarisme sonore ? Lassitude, habitude, ou simplement la peur de l'inconnu qui nous pousse à suivre le chemin balisé des médias. Pourtant, au-delà de ce mirage, d'autres univers musicaux attendent, prêts à nous emporter vers des contrées insoupçonnées.

La musique indépendante, loin des feux de la rampe, offre un refuge à ceux qui cherchent l'authenticité, la vérité des émotions. Libérons nos oreilles, explorons d'autres horizons, car la vraie musique, celle qui touche l'âme, ne se mesure pas en vues ou en likes, mais en émerveillement et en émotion partagée.