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Michael Dias Klaac Bize

L’Anatole, cet incontournable !

 

De   La mer -Trénet -à  stand by me  on s’extasie toujours à l’écoute de ces enchainements harmoniques. Initialement usités dans le jazz (Do Lam Fa So7, ou Do Lam Rem Sol7) le jeu serait presque trop facile aujourd’hui de les découvrir dans les endroits insolites comme dans la techno house, le zook, le hard métal ou la lounge : Une formule qui marche !

Oui, Les musiciens en usent, en abusent, et cela sans aucune limite il porte un nom enigmatique en or massif : «L'anatole»

Si on se penche un peu sur le l’harmonie, on voit très vite que tout cela est régit par des règles mathématiques, somme toutes très simples, basées sur l’arrangement de 3 à 4 notes combinées entre elles…Le secret de cette harmonie est de commencer avec un accord majeur initialement formé de 3 sons et de le décliner 4 fois de manière à entrainer l’esprit dans une marche harmonique inconsciemment logique jusqu'à la résolution constituée d'une 4eme note (7eme), préparant la relance vers le premier accord majeur…tout cela repose sur un bons sens, une mathématique intuitive que nous avons en chacun de nous.

« La musique est une mathématique sonore, la mathématique, une musique silencieuse » [Edouard Herriot]

Sur le plan théorique, certains grands noms de la science prétendraient l’inconcevable : toutes ces règles musicales, tous ces paramètres, pourraient être intégrés dans un ordinateur de sorte qu’il suffise de cliquer sur « Play » pour avoir la plus magnifique œuvre du monde conçue par une machine. Bien sur ce n’est que théorie. En ce qui concerne cette suite « mathématique » nommée« l’Anatole », elle fait partie du monde musical bien connu dans les bœufs entre musiciens. Il faut comprendre que cette simple règle se combine avec d’autres déclinaisons, accords intermédiaires, sur d’autres gammes (intervalles) qui vont enrichir le thème jusqu'à atteindre un tel niveau de complexité qu’il est préférable de parler d’inspiration ou d’intuition. D’où sa grande utilité dans le jazz. Rajoutez à cela des facteurs sonores (instruments), expressifs (jeu) et rythmes, et vous entendrez, suivant le cas, du Johan Sébastien Bach ou du Claude François.… tout un paysage musical radicalement différent à partir d’une même harmonie de départ ! C’est ainsi que l’Anatole aura gagné ses lettres de noblesses jusque dans la variété. 

On pourrait citer l’exemple anthologique de Michel Sardou qui en 1979 avait très justement intitulée « l’Anatole » une chanson faisant l’apologie de cette tourne musicale au travers d’extraits bien connus. Aujourd’hui, l’Anatole fait son show tous les jours, et plusieurs fois par jour. Qu’on ait un Cœur de pirate ou qu’on s’appelle Nathan [Calogero] tout est bon pour l’Anatole !