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Ces Artistes Indépendants Qui Ne Passent Jamais En Radios






«La musique n’est plus que l’ombre d’elle-même»

Attention, il faut mettre en dehors de ce postulat la «grande musique», ces extraordinaires interprètes, solistes qui parcourent le monde entier car leur performance fait pâlir tous les amateurs de musique. Nous allons parler ici du « showbiz », cette soupe populaire que propulse les mass-média sur les grandes chaînes de télévision et de radios. 
C'est dans le registre de cette musique « facile » que l'argent coule à flot, et les programmations audiovisuelles publiques en sont saturées (13%) sans compter les spots publicitaires. De là découlent les concerts, les abonnements sur les plateformes, vente de CD…
Tout est bon dans le reggaeton (pour ne citer qu'un exemple en vogue en 2018).

Qui sont les consommateurs ?

De 7 à 77 ans ils écoutent cette "musique" via les plateformes payantes et vont aux concerts. Rien qu’en France cela représente un trafic d' 1 milliard d’euros. Les consommateurs sont donc partout et uniformément répartis. Certes ce chiffre semble important, mais pas tant que cela car les artistes sont très nombreux, et les éditeurs/producteurs « historiques » (warner, universal, sony, tricatel) seraient bien mal en point si trop d’ « outsiders » (artistes indépendants) récupéraient une partie de ce flux financier !

Le paradoxe

Les grandes maisons de disques sont devant un véritable paradoxe. 
Pour produire à coup sûr il faut bien laisser un peu « respirer » la musique indépendante et voir ce qu’il en ressort... Et l’asphyxier dans un deuxième temps pour garder la voie libre, et choisir un artiste à propulser au sommet de l’affiche.

Ce monde est extrêmement cruel. A qui se fera voler ses mélodies, pour être chantées par des chanteurs plus en vogue, à qui se fera remercier pour laisser la place à un autre style de musique plus à la mode. Bref, plus rien n’est garanti pour l’artiste, même s’il emporte momentanément un bon succès sur les grandes scènes.

Qu’en est-il des autres artistes inconnus du grand public ?

Les autres artistes, dans le sillage des « élus », se voient (sauf exception) obligés de reprendre des vieux titres très connus sous peine de ne pas être engagés dans les établissements qui ne sont pas très courageux sur les compositions nouvelles, une grande frilosité règne dans le monde du spectacle de la musique indépendante.

«Il vaut mieux diffuser des morceaux qui passent à la télé »

Voilà une idée reçue qui arrange bien les « grands patrons »
La principale étape à franchir est la barrière « psychologique » de la part des programmateurs radios, des salles de spectacles et des petites scènes dans les établissements -cafés, hôtels, brasseries, restaurants-
Cette barrière se résume en une phrase : « Les gens n’aiment pas ce qu’ils n’ont pas vu à la télé, ils veulent entendre des tubes ». Et certains pensent même : « tout le monde va fuir si on passe des chansons inconnues » !

Cette idée commune, largement répandue prend parfois une forme quasi religieuse ! une croyance absurde et pourtant tellement présente dans les esprits que c’est impossible de convaincre un patron d’établissement simplement en lui montrant une vidéo, si extraordinaire soit-elle !
Helas, ce sont eux qui vont être les premiers à pénaliser le public ! Car cette offre est réelle : il existe en matière de variété musicale beaucoup mieux et à profusion ! Ce plaisir incroyable de découvrir des sons, des textes d’un autre monde ne sont pas si loin que ça, il suffit d'ouvrir ses oreilles et son coeur pour sortir de cette programmation subliminale, de cette propagande audiovisuelle permanente.

Cette croyance a la vie dure, et cela arrange bien les capitaines des industries musicales qui ne veulent pas qu’une star émerge par elle-même et grignote une part de leur bénéfice !

Pour vous prouver qu’il ne s’agit que d’une croyance, il suffit d’aller dans un autre pays pour s’en rendre compte : on danse et on s’amuse sur des airs que l’on a jamais entendu de sa vie, et ça marche ! Ô surprise ! On écoute une chanson pour la première fois sur scène et on la veut absolument dans son smartphone. C’est vrai, et vous le savez ! Tout cela n’est que manipulation à grande échelle.

Pourquoi cédons-nous au totalitarisme audiovisuel public ?

Parce qu’on est fatigué, parce qu’on n’a pas le temps, parce qu’on ouvre son téléviseur par « réflexe » qu’on tourne le bouton de sa radio par « réflexe » et qu’on construit toute notre vie par une succession d’habitudes « réflexes », d’automatismes, et que des gens qui gèrent ce business savent très bien profiter de nos moments de faiblesses, et savent canaliser nos choix tout justement pour que nous n’ayons plus vraiment de choix.

Comment contrôlent-ils les programmes télé et les réseaux sociaux ?

Par l’argent. C’est le capital qui retourne au capital. Des industries qui n’ont comme job que d’influancer les "consommateurs automates" pour qu'ils consomment leurs produits. Tout le monde est contaminé, et la neuroscience est dans la partie !
Les radios libres, jadis principaux gardiens du temple de la musique émergeante, se sont laissés séduire, progressivement...  Oui, le dernier bastion de la liberté est tombé. Il s'est effondré devant le matraquage ! Les directeurs des petites radios se sont senti "obligés" de diffuser des « tubes » sans en tirer aucune contrepartie financière -à l'exception des publicité- car contrairement aux radios nationales, les radios libres ne signent aucun contrat d'édition avec les majors. Oui, ces radios jadis 100% indés ne le sont plus tant que ça, car tout ce petit monde a écouté le chant des sirènes. Les programmateurs se sont mis à penser à la place de leurs auditeurs  s'imaginant, on ne sait pourquoi, que ces derniers ne pourront se passer de leur « dose » de tube quotidien au risque d'une perte massive d'audimat. C'est une illusion, et une erreur qui coute cher au monde de la musique.

Comment font-ils pour être aussi présent médiatiquement ?

Si certains artistes de pacotille 
dominent le marché c'est parce que cela est bien orchestré à un très haut niveau, avec des contrats de distribution, des accords financiers avec youtube et Facebook, de sorte à ne laisser plus aucune place aux musiciens de se faire connaitre, même les très bons ne sortiront pas de leur sphére très privée grâce à des algorithmes complexes. C'est redoutable, invisible, et infiniment découragant.
C'est aussi une guerre du mental qui fait abandonner grand nombre de talents qui ne croient plus du tout en eux à la simple vue de leur faible "compteur de vues". 

Au sortir de tout cela ?

Des mélodies, des airs d’une banalité à pleurer, des sons vieux de tout temps, mais tant que c’est validé par les médias mainstream, alors tout va bien.

La musique en vogue ne respecte pas votre libre arbitre

Soyons libre, écoutons autre chose, prenons 5 minutes par jour pour découvrir par nous-même des vidéos à 3 vues, des petites pages web isolées. Testez des radios libres, écoutez du local … C’est comme cela que vous ferez des découvertes surprenantes.
Et désormais, essayez de ne plus tenir compte du nombre de vues que ces morceaux génèrent, car vous savez ce qu’il se passe réellement dans les bas-fonds de la musique.

La rédaction