Connu de l’état civil sous le nom d’Antoine Smadja, Tonyo a commencé la musique comme beaucoup, en intégrant divers groupes sans lendemains et en jouant du rock, ou encore du ska, mais au plus profond de lui, c’est une envie de chanson qui sommeillait, et c’est en se mettant à la guitare et au chant qu’il commencera à travailler sur ses propres compositions. De l’American School au CIM en passant par l’Ecole Atla, l’artiste peaufinera son sens du jazz et des musiques actuelles et c’est après avoir fait des études de comédie au Cours Florent qu’il créera son propre groupe et fera ses premières scènes, nous étions encore à la fin du 2ème millénaire. Un premier album paru en 2006 confirmera un penchant naturel pour la chanson française et après avoir fait de l’animation musicale pour les collectivités pendant une dizaine d’années avec des reprises de standards, c’est un nouvel effort personnel que Tonyo nous présente, une galette enregistrée avec Benoît Bessy au piano, Jean-Marc Debat aux guitares, Alain N’Diaye à la basse, Kevin Bedejus à la batterie et Alejandro Guerrero aux percussions. Tour à tour tendre, drôle, lucide ou même plus engagé, Tonyo adopte toujours le ton le plus juste pour chacune de ses « Postures » et en profite pour nous offrir des textes empreints d’une poésie moderne omniprésente dans lesquels il glisse des influences qui semblent venues de chez Rimbaud et Beaudelaire mais aussi de Brassens, Ferré, Bashung et autres Gainsbourg. Rayon musique, on en passe par du rock pur jus de fruit mais aussi par quelques belles escapades folk, par des accents plutôt jazzy ou carrément par un funk convaincant, Tonyo en profitant pour nous offrir en chemin des chansons aussi différentes que « Les yeux clos », « La crise économique », « Profil psychologique », « Virginie » ou encore « Plus de futal ». Resté humble, Tonyo cherche encore et toujours l’occasion de mieux se faire connaitre en proposant ses concerts dans des salles de toutes tailles … Et il faut bien reconnaitre qu’il gagne à être découvert !

Ecrit par Fred Delforge

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